page suivante
accueil
Collages - Photographies

 

 

 

   
  collage - 28x38,5cm 2011   collage - 40x60cm 2011
   
  collage - 36x55 cm 2010   collage - 28x54 cm 2010
   
  collage2 - 34x54cm 2010   collage - 39x54,5cm 2010
   
  collage - 36x43,5cm 2010   collage - 36,5x51cm 2010
   
  collage-35,5x45,5cm 2010   collage -36,5x39cm 2010
   
  collage - 34x55 cm 2010   collage - 34x54 cm 2010
page suivante
accueil

 

 

Mon travail est une recherche sur la fusion et la complémentarité de deux moyens d’expression pratiqués en parallèle depuis bien longtemps. Un langage par l’image photographique me permettant une perception du réel et une expression picturale abstraite qui m’autorise un regard intériorisé.

Cette expérience tend à réduire la dichotomie traditionnelle entre ces deux types de langage. La photographie devient une forme de penser comme la peinture. La présentation et l’accrochage sont conventionnels, l’expérience se déroule à l’intérieur du cadre. L’intention est dans l’effort de coexistence entre " le figuratif photographique  et " l’abstraction picturale " par interpénétration.

Cette démarche m’entraîne également dans une relation entre deux images photographiques.

Ce rapport crée " un trouble "du sens initial de chacune d’elles. Perdant individuellement son indépendance et son sens premier pour s’enrichir d’un autre plus complexe, produisant de ce fait une interrogation parfois même une incompréhension dans l’immédiat. Il y a déplacement du sens originel. Chacune devient un élément de pensée constructive, une nouvelle figure, par déchirure, jumelage, juxtaposition ou opposition et dont le sens reste à venir.

Ces deux photographies contribuent à l’élaboration d’un langage plastique constitué d’éléments à priori incompatibles. Leur signifiant est souvent banal, voire minimal. Elles sont une mémoire visuelle tout en devenant un matériau de création au même titre que les pigments colorés.

Cette mémoire de l’instant (privilège de la photographie) se trouve confrontée,

enchevêtrée à une mémoire peinte dont l’élaboration, à l’inverse, se déroule dans la durée (gestes, superpositions de couches, relief). Ces deux traces réalisées en temps et lieux différents sont réunies pour former une unité.

La peinture introduit la sensualité de la matière, la couleur, le geste, la forme aléatoire. Elle crée " un espace " dans lequel la profondeur de la photographie se glisse, joue la complémentarité, produisant des passages. La peinture crée un dedans, un autour, une profondeur ou une surface en fonction de la composition finale.

Ces détournements de sens rendent les choses moins lisibles, car ici, rien n’est définitivement clos.

Il n’y a pas volonté d’imposer une lecture unique, un sens prédominent et arrêté.

La transgression de quelques règles m’offre une autre liberté de création, espérant ainsi susciter des émotions neuves.